mardi 15 novembre 2022

Sale temps pour les missions de paix des Nations Unies en Afrique

L’histoire d’un fiasco !

L’histoire en ce qu’elle traite de la vie des humains a quelque chose de fascinant, on la croit close, rangée dans des livres, éteinte comme un volcan et voilà qu’elle se réveille comme ce dernier. Ce qu’on croyait révolu, oublié, réapparait. "Elle a des poches pleines des ruses" disait Joseph Kizerbo. 

En mettant en place l’ONU, à la suite de la grande guerre (2e guerre mondiale), dans son essence, il était question de faire cesser les conflits planétaires et/ou à la limite d’en mitiger l’affluence et cheminer vers un monde pacifique. Cette haute instance servirait d’arbitrage des conflits entre les états pour éviter l’escalade identique à celle vécue par l’humanité en 1945. 

Si la 3e guerre mondiale a été évitée de justesse suite à la crise des missiles russes à Cuba en 1962, c’était plutôt dû aux négociations entre Nikita Khrouchtchev et JF Kennedy. Les Nations Unies ne peuvent pas gérer un conflit majeur surtout entre grandes puissances. Tout comme elles sont incapables aujourd’hui d’arrêter la guerre opposant la Russie à l’Ukraine.  Elles se rangent éventuellement du côté du plus grand payeur, les Etats-Unis d’Amérique. Déjà les conflits entre états pauvres sinon entre ethnies d’un même pays mettent les missions de paix des nations unies à rude épreuve. Le français Charles De Gaulle avait, à son époque, traité les Nations Unies de "machin", d’"une grosse boite maniée par les Américains". Avait-il raison ?

Depuis l’aube de son indépendance, l’histoire retient que le recours légitime de la RD Congo auprès des Nations Unies pour rétablir la paix n’a pas totalement apporté de bons fruits. Loin s’en faut, Dag Hammarskjöld, son ancien secrétaire général, y a même laissé sa peau dans un louche crash d’avion entre la Zambie et la RD Congo, pendant qu’il partait pour devancer la sécession katangaise. Les rébellions embrasèrent le pays après que Lumumba eut été arrêté et exécuté pendant que la mission des Nations Unies était déjà au Congo!

Encore aujourd’hui, force est de constater que les différents gouvernements de la RD Congo qui se succèdent peinent sérieusement à rétablir la paix dans la partie orientale du pays qui abrite la plus importante mission des Nations Unies avec près de 20.000 hommes recrutés de tous les horizons du monde. En effet, présente en RDC depuis 1999, cette mastodonte mission des Nations Unies n’a fait que contempler le malheur d’un peuple en détresse face aux tueries et massacres en cascade des congolais. Ce qui amènerait au congolais lambda à déduire sans équivoque que la présence des soldats de l’ONU dans un pays ne présage aucunement la paix. Y recourir ou ne pas y recourir, c’est kif-kif.

A ce sujet Human Right Watch écrit dans son rapport: "En dépit de son mandat de protection des civils (…) la MONUC n’est pas parvenue à protéger les civils lors des combats. Dans la plupart des cas les soldats de maintien de la paix n’ont réussi à atteindre la zone de conflits que quelques jours après le début des combats. La MONUC a répondu trop lentement pour sauver des vies ou dans certains cas, n’a pas répondu du tout aux attaques contre les civils."  

En 2007, la MONUC a dû redéfinir son rôle après les élections pour tenir compte du nouveau gouvernement de la RDC après les élections de 2006.

Mais pendant la même période, elle a fait face à des nombreuses allégations de corruptions dans ses propres rangs tant en Ituri qu’au Nord-Kivu où les soldats de la MONUC auraient donné des informations militaires aux FDLR et à d’autres groupes en échange d’or. 

Human right poursuit: "Le 25 novembre 2006, la cité de Sake, près de Goma, tombe sous le contrôle du général Nkunda Batware, un général  pro-rwandais. L’armée de la RDC ayant pris fuite, les soldats de la MONUC ne sont pas intervenus pour empêcher la ville de ne pas tomber aux mains des insurgés alors que la MONUC disposait d’une base à Mubambiro, à 2 kms seulement de Sake, la ville occupée." Chose incompréhensible ! 

Les habitants ont dû abandonner leurs maisons et ont exprimés plus tard leur colère en jetant des pierres sur les véhicules appartenant à ces derniers.

En août 2007, lors des combats entre les troupes congolaises et celle de Nkunda, les habitants de Goma sont descendus dans les rues pour manifester contre la MONUC qui, affirmaient-ils, n’avait pas assez fait pour résoudre le problème Nkunda.

Dans un autre rapport, Humain Right Watch stipule que, peut-être soucieuse de la sensibilité politique de la publication d’informations qui seraient vues comme critiques à l’égard du Rwanda, la MONUC n’a pas rendu public ce qu’elle savait au sujet des enfants et des adultes qui étaient amenés à traverser la frontière depuis le Rwanda pour être enrôlés dans les rangs de Nkunda. Des centaines de Rwandais ont rejoint les unités de Nkunda, puis sont devenus soldats dans l’armée congolaise. De plus, selon des officiers congolais et de la MONUC, plusieurs soldats actuellement en service, actifs dans des forces de défenses rwandaises ont été capturés au Congo, combattant dans les rangs de Nkunda .

Nous faisons ici allusions à toutes les extravagances de la MONUC, pour expliquer le ras-le-bol de la population de l’est de la RD Congo actuellement et d’ailleurs. 

Des massacres: avec ou sans la présence de l’ONU

Avant l’arrivée de la MONUC, qui se muera plus tard en MONUSCO, les massacres de grande ampleur se sont déroulés dans le Nord et le Sud Kivu. Rares sont ceux qui peuvent se rappeler du bombardement de la ville de Goma par l’armée de la RDC, sous Laurent Désiré Kabila, le 11 mai 1999 en soirée : 43 tués, principalement des civils. Le RCD (Rassemblement congolais pour la Démocratie), parti pro-rwandais, accusa Laurent Désiré Kabila de criminel, quant à Kabila, il accusa le Rwanda. Lors du massacre de Burhinyi dans le Sud Kivu le 17 mars 1999, les organisations de défense des droits de l’homme locales et étrangères imputèrent ce massacre aux militaires rwandais du RCD. Le Rwanda nia sa responsabilité, son armée étant disciplinée, dit-il. Il a déclaré néanmoins que c’était un règlement de compte entre… voleurs de bétail. Et cela dure maintenant depuis plus de 20 ans alors qu’on s’imaginait que les différentes tueries n’étaient que de momentanés dégâts collatéraux... Quelle naïveté ? Elles se poursuivent et la MONUSCO ne peut les empêcher.

Mission des Nations Unies: espoir déçu ! 

Lors du passage de l’ancien secrétaire général de l’ONU à Kigali au Rwanda, en 1999, Koffi Annan (aujourd’hui décédé) fut accusé par le parlement rwandais de n’avoir rien fait pour empêcher le génocide rwandais de 1994. En fait, la MINUAR a été incapable d’intervenir lors des massacres à grande échelle au Rwanda.

Koffi Annan se défendit énergiquement rappelant que le génocide était commis par les Rwandais et seulement par les Rwandais. Et on peut le comprendre… Mais l’on peut tout de même se demander à quoi servait cette mission! A observer ?

Plus des 20 ans après, la présence de la MONUSCO (Mission des Nations Unies en RDC, ex MONUC) suscite des questions, des voix se lèvent, et des hommes aussi, pour demander leur départ.

Le mois de juillet 2022, restera inoubliable dans les annales de la mission des Nations Unies en RD Congé, où des violentes manifestations ont été organisées dans (presque) tout l’Est de la RDC pour réclamer le départ de la mission de l’ONU, de Beni-Butembo à Uvira en passant par Goma et Bukavu.

La société civile accuse la MONUSCO d’être inefficace dans la lutte contre les groupes armés depuis plus de 20 ans.

L’impensé: des casques bleus africains non agressés, tirent sur d’autres Africains non armés!

Les braises de la colère populaire n’étaient pas encore éteintes quand les soldats dits de la paix, revenant d’on ne sait où, tirent sur deux policiers et un militaire, tous non armés, blessant aussi 15 civils.

Les faits se passent à la barrière de Kasindi, frontière entre la RDC et l’Ouganda en cette fin du mois de juillet 2022.

D’urgence, le gouvernement congolais se réunit le 1er août 2022. Le bilan est glaçant, 36 civils congolais tués et 4 casques bleus dont deux Indiens et deux Marocains auxquels il faut ajouter 70 blessés civils, des véhicules et autres biens de la MONUSCO incendiés ! 

Empêtrées dans ces rares violences meurtrières, la MONUSCO confuse, essaie de se rattraper en promettant des enquêtes et des sanctions aux casques bleus incriminés: des Tanzaniens, selon plusieurs sources concordantes. Elle fait sortir aussi de ses tiroirs un rapport de ses experts, qu’elle brandit, comme le torero agite la muleta rouge dans une arène pour attirer le taureau déchaîné et canaliser sa fureur!

Dans ce rapport dit secret, les experts de l’ONU accusent Kigali d’avoir mené illégalement des opérations militaires en territoire congolais. Ils accusent aussi Kigali d’avoir entrainé et soutenu les combattants pro-rwandais du M23 semant actuellement le chaos à Rutshuru au Nord-Kivu. Ces experts fustigent la double facette de Kigali qui souffle le chaud et le froid dans le conflit congolais.  

C’est un secret de polichinelle, mais la MONUSCO a au moins l’avantage d’être entendue par ceux qui tiennent la manche du couteau.

Des contagieuses manifestations ?

Les manifestations contre les missions des nations unies ont pris une ampleur impensée. Le 5 août 2022 des membres du mouvement anti-français “Yerewolo Debout sur les remparts” ont organisés à Bamako, la capitale du Mali, un rassemblement auquel ont participés des nombreux Maliens. Le mouvement exige le retrait de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) critiquée pour son inefficacité par une partie importante du peuple Malien. Les militants de ce mouvement “Yerewolo” ont appelé le rassemblement “Opération Bonnets bleus”, en référence aux casques bleus de l’ONU.

"Nous devons nous rassembler et sortir massivement le 22 septembre 2022 pour libérer le pays, cela s’appelle « L’assaut final »" a déclaré Adama Ben Diarra, leader du mouvement, tout en poursuivant "Nous disons stop à une mission qui terrorise notre pays".

Mais, curieusement, comme en RD Congo, le gouvernement Malien avait peu avant exigé qu’Olivier Salgado, porte-parole de la MINUSMA de quitter le pays, "suite à la série de publications tendancieuses et inacceptables de l’intéressé".

Il lui est reproché d’avoir déclaré sans aucune preuve que "les autorités Maliennes auraient été préalablement informées de l’arrivée des 49 militaires ivoiriens par vol civil à l’aéroport international Modibo Keita, le 10 juillet 2022". 

Quant à la société civile, elle accuse la MINUSMA d’agir en dehors de la mission principale qui est de protéger les citoyens Maliens menacés par les groupes terroristes. Elle déplore l’échec de cette dernière à atteindre cet objectif, ce qui remet en cause sa présence au Mali. 

Accusée d’inefficacité, la force française, Barkhane, vient de quitter le Mali. Même chose au Burkina-Faso. Malgré la présence de la MINUSCA (Mission des Nations Unies en Centrafrique), la SELEKA, une milice réputée pour sa cruauté, serait déjà au pouvoir.

Apeuré, le gouvernement Centrafrique a dû, pour son salut, recourir à la Russie (Groupe Wagner) et au Rwanda, et ce, malgré la protestation de la France qui se voit menacée dans ses "Colonies" : La France-Afrique!

Contestée au Burkina Faso en feu, chassée du Mali par les nouveaux maîtres en kaki, l’armée française, comme les Missions des Nations Unies ne sont plus les bienvenues en Afrique, elles traversent l’orage. Sommes-nous au tournant de la fin des interventions militaires impérialistes en Afrique? Nous pouvons en douter.

Une Afrique convoitée

Les contestations ressemblent de plus en plus à celles des années 60, la veille des indépendances et les voyages de Charles De Gaulle en Algérie, en Guinée Conakry, au Congo Brazza. Comme dans les années 60, Emmanuel Macron, le Président français en tournée au Cameroun et en Guinée Bissau, vient de faire la même chose en qualifiant la Russie de "l’une des dernières puissances coloniales impérialistes". La question est de savoir qui est impérialiste et qui ne l’est pas entre les deux? Peu avant c’était Serguei Lavrov, le vieux chef de la diplomatie russe qui, en juillet 2022, visitait l’Afrique suivi en début août 2022 par la visite du Secrétaire d’état américain A. Blinken. 

Toutes ces puissances, les USA et la Russie, veulent apparemment exploiter les faiblesses et les incompréhensions de la France en perte d’influence en Afrique. Tous, avec des visées impérialistes sur les faibles pour en constituer des satellites dans une nouvelle guerre froide apparemment en gestation. 

La force BARKHANE de l’armée française au Mali n’est pas non plus parvenue à aider ce pays à sortir de la poudrière qu’elle est devenue avec ses coups d’états, ses touaregs, ses djihadistes; situation identique pour le Burkina Faso avec sa soldatesque toujours tuée en masse. 

La colère de la population de ces pays n’est-elle pas compréhensible? Depuis les années 1990, l’Afrique connait des nouveaux conflits, souvent sous forme de résurgences d’anciennes oppositions politiques ou ethniques, souvent mises entre parenthèses ou artificiellement gommées avant de resurgir plus tard, comme des volcans momentanément éteints. Voyez le Tchad !

Lancée le 12 juin 2003 en Ituri (Nord-Est de la RD Congo), face au conflit Hema-Lendu, l’opération "Artémis" avec les forces françaises à la tête de la coalition internationale par la résolution 1484 des Nations Unies sous Koffi Annan, usant du mandat relevant du Chapitre VII de la charte des Nations Unies devant faire usage de la force, avaient permis de mettre fin aux tueries momentanément, c’était un succès. Mais les conflits ont ressurgi, sont devenus plus sanglants qu’avant et le gouvernement de la RDC se montre impuissant. Même situation au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.

Les pays africains devraient bien structurer et moderniser leurs armées à l’instar des états asiatiques. Les états doivent, et ce malgré les regroupements régionaux, se faire respecter les uns des autres, sinon se faire peur.

Il est naïf de croire que les Nations Unies peuvent par leur intervention instaurer totalement la paix. Il est doublement naïf et, de surcroît impensable, que les soldats uruguayens, pakistanais, chinois en quête de dollars acceptent de s’immoler pour rétablir la paix en RD Congo!  Certes comme force représentative de la communauté internationale, elles sont écoutées et peuvent tout autant s’imposer dans certaines circonstances mais, elles sont visiblement limitées souvent par leurs mandats et leurs pays d’origines…

Ce qui entraine des déceptions et des critiques souvent acerbes à leur encontre. En outre les contingents proviennent des divers pays souvent pauvres et reçoivent des ordres de leur pays respectifs.

De nombreux pays avec des moyens suffisants refusent apparemment d’envoyer leurs militaires bien entrainés pour éviter d’être mêlés à la soldatesque des pays pauvres gangrenés dans des conflits meurtriers récurrents.

Au bout de tout: une exhortation

En cette période où l’Afrique semble courtisée, il serait important que les gouvernements africains en profitent pour que les pays puissants interviennent directement pour imposer la paix, cette denrée indispensable pour une exploitation ‘gagnant-gagnant’ des ressources tant recherchées pour leur compétitivité stratégique. Sinon, en Afrique, la guerre a encore de beaux jours devant elle.

Si a priori, les Africains et leurs gouvernants devaient un jour prendre conscience des souffrances qu’ils se font les uns aux autres et du recul en développement que cela entraine sur le continent, ils devraient impérativement cesser des s’entretuer mutuellement car la paix durable est constamment possible. Hélas on n’a toujours pas assez de lucidité ni les moyens de reconstruire ce qu’on a détruit chez soi. Ceci, contrairement aux occidentaux, riches et habiles, qui, face à l’Ukraine en destruction, sont à pied d'oeuvre avec des experts à pied d’œuvre qui réfléchissent déjà aux plans pour reconstruire après les guerres… Il y a, dit-on, un temps pour détruire et un temps pour reconstruire!

Ne raconte-t-on pas qu’après l’échec des rencontres de paix avec Adolph Hitler en 1938, Neville Chamberlain, Premier Ministre britannique de l’époque, déclara "Il s’agit d’une querelle entre des peuples lointains dont nous ne savons rien" ? Et qui sait si les casques bleus et autres forces étrangères envoyées en Afrique ne viennent-elles pas avec ce même esprit! Mais comprennent-ils, les Africains? La réponse se trouve dans le temps.

Peut-être que les échecs des missions des Nations Unies pour la paix dans le monde et autres armées étrangères sur le continent noir leur serviront un jour de leçon et réveilleront les consciences. De plus en plus de voix se lèvent de par le monde pour réclamer la restructuration et la refonte de l’Organisation des Nations Unies afin, de lui permettre de jouer convenablement le rôle qui a milité à sa fondation.

mercredi 25 mai 2022

Déforestation et réchauffement climatique

De sommets en sommets, des montagnes de questions et une forêt d’inquiétudes!

Les réflexions sur les « agressions » subies par notre planète peuvent paraitre à certains comme un message répétitif, tellement le sujet a été abordé et traité à outrance. La terre, "notre maison commune" selon le pape François, est malmenée et son avenir ou du moins le nôtre, se trouve menacé.

Qui est l’auteur de la menace ? L’homme, l’espèce la plus prometteuse de l’univers !

Les conséquences de ces « agressions » de la terre éveillent et réveillent de plus en plus de consciences en raison de leurs impacts négatifs sur la planète et leurs effets dévastateurs. Les débats sur la destruction de l’environnement mondial deviennent une préoccupation majeure tant au niveau politique, scientifique, universitaire, qu’au sein de la société civile, incluant les confessions religieuses.

Maintenant, et avec retard je crois, car les problèmes auraient dû mobiliser tôt les consciences mais sans doute les risques semblaient lointains et peu probables. Dès lors, on vole de sommets en sommets, de conférences en conférences. Des lois sont votées, des décrets et des arrêtés sont pris par ci par là, mais la nature, n’obéit pas aux déclarations. Il faut agir …

De sommets en sommets, disions-nous!

  • En 1992, à Rio de Janeiro eu lieu « le sommet de la terre » au Brésil, la conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement (CNUED). Premier sommet mondial sur le climat/déclaration de Rio.
  • En 1997, protocole de Kyoto (Japon) qui le renforce.
  • En 2002, le sommet mondial sur le développement durable à Johannesburg.
  • En 2012, la conférence des Nations Unies sur l’environnement : Rio +20.
  • Les objectifs du développement durable (ODD) remplacent les objectifs du millénaire pour le développement (OMD), conférence des parties sur le climat, à Paris Cop21, en 2015 puis celle récente de Glaslow en Irlande.
Mais peu avant, l’on se rappelle de la convention de Ramsar (IRAN) signée le 2 février 1971 pour la protection des zones humides. C’est un traité intergouvernemental qui sert de cadre pour l’action nationale et la coopération internationale en faveur de la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources.

L’on peut tant se rappeler du sommet mondial de Bali en 2007 sur le climat pour donner suite au protocole de Kyoto après 2013, consistant à mettre sur pieds des dispositifs dédommageant les états qui luttent contre la déforestation ; question de rémunérer ainsi des tonnes de carbones qui ne seront pas parties en fumée, de rétribuer les déforestations évitées (1). C’est notamment la conférence de Copenhague (Danemark) qui réunissait 170 pays en 2008 et qui consistait à négocier les nouveaux engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre après 2012.
Citons ici aussi la convention sur le commerce international des espèces de la faune et de la flore sauvage menacées d'extinction (CITES) signée à Washington depuis 1973.

De l'opportunité de tels sommets/conférences


De telles rencontres sont importantes pour autant qu’elles prouvent tout au moins, la prise de conscience globale des problèmes environnementaux au niveau de la planète terre. On y prononce des discours, des textes y sont élaborés… rien de plus. Des chapelets d’intentions comme on dit. Leur application par les états signataires pose problème. Des textes élaborés par des experts, lus par une minorité d’élites, entendus par quelques-uns et jamais vus ni entendus par plusieurs.

On peut cependant s’interroger sur leur opportunité surtout pour les pays pauvres d’Afrique et d’Amérique latine. Certes les problèmes évoqués au cours de ces rencontres internationales et les décisions qui en découlent sont proposés aux états, mais sans résultat concret, sans actions concrètes conséquentes même par les états qui les ont ratifiés.

Peut-être que compte tenu de la complexité des problèmes environnementaux et la rapidité de leurs effets, les solutions ne peuvent qu’être lentes et longues à trouver dans un contexte de pauvreté, de conflit par endroit et de misère surtout pour l’Afrique.

La déforestation : préoccupation majeure lors des sommets


Depuis le début des années 2000, pratiquement chaque mois nous apporte de nouvelles données qui indiquent comment le changement climatique affecte déjà profondément et affectera davantage encore le couvert forestier mondial.

Cela est d’autant préoccupant quand on connait les multiples fonctions que représentent les forêts tant au niveau écologique, économique que social et culturel.

Des fonctions environnementales qui, à la faveur des progrès de connaissances scientifiques apparaissent chaque jour plus précieuses, innombrables et inestimable en ce qui concerne la contribution au cycle de l’eau, la régulation du climat, la protection des sols, le stockage du carbone, l’entretien et la maintenance de la biodiversité...

Sans elles, les sècheresses et les inondations s’amplifient, les terrains s’érodent, le climat se réchauffe. Sans elles, les espèces végétales et animales disparaissent (2).

Selon la Banque mondiale, dans les pays en développement, 1,2 milliards de personnes dépendent du système mondial d’exploitation agro-forestier qui favorise la productivité agricole et assurent des revenus (3).

Les forêts abriteraient plus de 80% de biodiversité terrestre, deux tiers de toutes les espèces vivantes. Et le déboisement pourrait être responsable de la disparition de cent espèces par jour selon la FAO (4).

Le réchauffement climatique : une hantise, même pour les églises


Les pays industrialisés, à revenus élevés sont responsables à 64% des émissions des gaz à effet de serre depuis 1850, mais n’en supporte les conséquences qu’à hauteur de 20% tandis que les pays pauvres d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine à l’origine de 2% de ces émissions en paient les frais à hauteur de 80% (5).

Au sommet de Copenhague en 2009, les pays Africains avaient demandé que les nations industrialisées prennent des mesures concrètes pour réduire le réchauffement à 2ºC et diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre de 25 à 4%. Mais ils n’ont pas été entendus, au vu de l’ampleur actuelle du phénomène. Les Etats Unis et la Chine, premiers pays pollueurs ne suivent guère ces mesures.

Déjà en 1971, le Pape Paul VI, un des grands porte-voix (6), avait évoqué le problème écologique, en le présentant comme une crise qui est une "conséquence dramatique" de l’activité sans contrôle de l’être humain. "Par une exploitation inconsidérée de la nature ; l’être humain risque de la détruire et d’être à son tour la victime de cette dégradation" (7)

Le Pape Jean-Paul s’est, lui aussi préoccupé de cette thématique. Dans sa première encyclique, il a prévenu que: " l’être humain semble ne pas percevoir d’autres significations de son milieu naturel que celles de servir à un usage et à une consommation dans l’immédiat". Il a appelé par la suite à une conversion écologique globale. La destruction de l’environnement humain est très grave parce que non seulement Dieu a confié le monde à l’être humain mais encore la vie de celui-ci est un don qui doit être protégé des diverses formes de dégradation (8).

Le Pape Benoit VI, lui, a proposé de reconnaitre que l’environnement naturel est parsemé de blessures causées par notre comportement irresponsable (9).

Quant au patriarche Bartholomée de l’église orthodoxe, il s’est référé à la nécessité de se repentir pour chacun de ses propres préjudices causés à la planète : " … que les hommes dégradent l’intégralité de la terre en provoquant le changement climatique, en dépouillant la terre de ses forêts naturelles, ou en détruisant des zones humides… en contaminant les eaux, le sol, l’air et l’environnement par des substances polluantes, ce sont des péchés car un crime contre la nature est un crime contre nous-même et un pêché contre Dieu.’’ (Discours à Santa Barbara, le 08/11/1997 Cité par le Pape François) L’actuel Pape François en exercice, qui a consacré toute une encyclique à la question de l’écologie, a également dit tout haut que nous devons aussi nous confesser chaque fois que nous aurons détruit ou mutilé un arbre.

Les messages d’avertissement des chefs religieux sur la destruction de l’environnement sont-ils écoutés? Parviennent-ils aux croyants et autres « personnes de bonne volonté » auxquels ils sont adressés ? La réponse me semble non !

Pour leur part, les pasteurs et nombreux autres chefs religieux semblent plus préoccupés par la prospérité matérielle, le salut des âmes que l’amplification d’interpellations sur la sauvegarde de "la maison commune". Même au sein de la toute puissante Eglise catholique, peu d’allusions faites dans les différentes homélies sur les messages d’avertissements des souverains pontifes, messages liés aux dangereux phénomènes du réchauffement climatique! Et les rares fois où le problème est évoqué, c’est du bout des lèvres. Néanmoins, à Bukavu, Mgr l’archevêque avait exhorté à chaque famille de planter au moins un arbre dans sa parcelle…

Ainsi, les acteurs du changement à la base sont privés de l’accès à l’information sur les dangers réels que présente la destruction de l’environnement. Reste les "privilégiés", des gens au "sommet" qui sont souvent sans relai avec la base, les populations rurales pauvres, victimes innocentes des conséquences des changements climatiques provoqués par les riches.

Des montagnes de questions


Pauvreté et destruction de l’environnement


Les forêts d’Amazonie et celles du bassin du Congo en Afrique centrale sont, nous dit-on chaque jour, les "poumons du monde". Elles sont aujourd’hui menacées par le déboisement.

L’ampleur de la déforestation s’apparente à un désastre écologique et social : 130.000 km2 par an, 13 millions d’hectares déboisés par an, soit plus de quatre fois la Belgique, un quart de la France (FAO, 2007).

Sont particulièrement concernées : l’Amazonie, l’Afrique centrale et l’Indonésie. En cause, la survie des pauvres, l’industrie agroalimentaire et forestière ainsi que le consumérisme des riches (10).

En RD Congo, en Afrique centrale, les paysans, en quête de terres agricoles ne connaissent pas les frontières.

En effet, ils n’ont pas d’autres alternatives offertes pour la survie et deviennent sans le savoir, les prédateurs inconséquents d’écosystème dont ils sont ensuite les premiers à payer la dégradation. La pression des pauvres sur les forêts à la recherche des moyens de subsistance s’accroît inexorablement du jour au jour.

Pour s’en apercevoir, il suffit par exemple de parcourir les territoires de Fizi, Mwenga, et Shabunda en province du Sud Kivu. N’eut été l’instauration des parcs et la crainte des groupes armés dans les forêts de l’Est de la RD Congo, auxquels il faut greffer l’absence de routes, je crois que les forêts congolaises de l’Est auraient en grande partie disparu depuis longtemps.

La réserve de chasse de la Lwama/Fizi, la réserve naturelle d’Itombwe (RNI) entre Fizi et Mwenga et le Parc national de Kahuzi Biega (PNKB) entre le territoire de Kabare et Shabunda sont désormais des "îlots de forêts".

Le déboisement irrationnel s’observe aussi à la lisière de la forêt du Mayumbe au Congo central, après la ville de Matadi à l’Ouest du pays où l’on voit, à perte de vue, des "arbres orphelins" de la forêt primaire, comme les appelle les tribus Ntumu du sud du Cameroun. Ce sont des arbres laissés par les paysans après la dévastation d’une forêt en vue d’assurer la régénération de celle-ci lorsque les champs retournent en jachère (11). Les auteurs de ces saccages écologiques se rendent-ils compte des externalités négatives de ce déboisement en termes de dégradation des écosystèmes et de perturbations climatiques? Non évidemment !

RD Congo: quand le mauvais exemple vient d’en haut


C’est connu et les estimations convergent. La déforestation, à son rythme actuel est responsable de 20 à 25% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, principale cause du réchauffement de la planète. Dans les pays tropicaux d’Afrique et d’Amérique latine, 35% des émissions sont dues aux déboisements et jusqu’à 65% dans les régions les plus pauvres. Ce déboisement déploré n’est pas seulement alimenté par la pauvreté, il est aussi dû à une quasi absence de l’état ou son caractère mafieux et/ou les deux à la fois, ainsi qu’à l’absence des moyens et une forte corruption qui laisse les coudées franches aux entreprises forestière détentrices des confortables concessions. Selon l’économiste Alain Karsently du centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) (1&) : "le niveau élevé de la corruption et l’implication personnelle fréquente du milieu politique et administratif dans l’économie forestière minent le système de régulation".

En RD Congo, cela peut se vérifier si l’on se fie aux rapports des médias.


Personne ne connait la suite réservée au directeur de Cabinet du Ministre de l’environnement Madame Eve Bazaiba en charge du secteur forestier. Ce directeur de cabinet aurait vendu des concessions forestières à des multinationales à l’insu, semble-t-il, de la Ministre de tutelle qui l’avait dénoncé et diffusé sur la radio Okapi en date du 11 février 2022.

Tout récemment, mardi 29 mars 2022, la Radio France Internationale captée à Bukavu à l’est de la RD Congo, a déclarée avoir eu accès à des documents secrets selon lesquels, il y a deux ans, le président de la RDC en exercice, Félix A. Tshisekedi aurait procédé à la vente, de gré à gré, des concessions forestières à des étrangers. Incroyable !

Mais, peut-être se disent-ils comme l’ancien Président du Brésil Lula Da Silva, « Les pays riches sont malins, ils édictent des normes contre la déforestation après avoir détruit leurs propres forets ». Lula s’appuyait sur une étude réalisée par l’institut Brésilien de recherches agronomiques (Embrapa) où il était démontré que l’Europe n’a conservé que 0,3% de forêts existantes il y a 8000 ans contre 69% au Brésil (Le Monde du 1er Mars 2007).

Tout récemment, le ministre Britannique du secteur a parlé de l’opacité dans la gestion du secteur forestier en RDC. Mais, selon la presse congolaise, la palme d’or des Ministres ayant vendu illégalement le plus de concessions forestières revient à monsieur Claude Nyamugabo Bazibuhe ancien gouverneur du Sud-Kivu et dernier ministre de l’environnement de Joseph Kabila. Sur une période de 6 ans, soit de juillet 2014 à mai 2020, le ministère de l’environnement et du développement durable a connu 5 ministres et un intérimaire. Et tous sans exception se seraient compromis, d’après l’inspection générale des finances (IGF).

« Entre septembre 2019 et mai 2020, en violation du code forestier et du moratoire, Nyamugabo avait vendu en procédure de gré à gré 11 concessions forestières. Toutes ces transactions sont considérées comme étant des actes de cession, location d’échange ou même de donation entre concessionnaires, et pourtant c’était des nouvelles ventes », lit-on dans ledit rapport (12).

En 2e position, vient Amy Ambatobe Nyongolo, Ministre de l’environnement dans le gouvernement Tshibala. Actuellement, député national comme Claude Nyamugabo. L’IGF lui reproche d’avoir bradé 7 concessions forestières sous mode de gré à gré, au grand dam du trésor public et des communautés locales.

Vient en 3e position Robert Bopolo Bogeza, Ministre de l’environnement pendant 1 an et 3 mois dans le gouvernement Matata 2. L’IGF lui reproche d’avoir vendu illégalement 5 concessions forestières sans que le trésor public et les communautés locales n’en tirent un rond.

Le suivant en termes de nombre de concessions bradées est Bienvenu Liyota. Il fut ministre de l’environnement pendant 9 mois et 17 jours, également dans le gouvernement Matata 2. Il lui est reproché à son tour d’avoir vendu 3 concessions forestières du domaine privé de l’Etat sans que le trésor public n’en tire aucun bénéfice. Liyota est actuellement député national.

Grace à l’alchimie électorale de 2018 et des solides piliers financiers dans les régimes successifs, tous se sont mués en députés nationaux pour obtenir une immunité en cas de poursuite judiciaire (incertaine bien sûr, mais on ne sait jamais !).

Malgré ces abattages impitoyables et illégaux des forêts par ceux qui avaient la charge de les protéger, aucune poursuite judiciaire à leur endroit. Comment ne peuvent-ils pas songer à installer des pépinières d’arbres dans différentes chefferies et secteurs de leur pays et atténuer un tant soit peu ainsi les conséquences climatiques et économiques de leurs crimes ?

Revenant sur le rapport d'audit de l'Inspection générale des finances (IGF) qui accable la gouvernance forestière en RDC de 2014 à 2020, Eve Bazaiba, actuelle Ministre de l’environnement, a annoncé la suspension de tous les contrats indexés par ledit rapport. Ce qui est encourageant.

Il s’agit de concessions forestières d’une superficie de1.966.630 hectares (aux bas mots)! 5 de ces 12 concessions avaient été attribuées à la société Maniema Union du puissant Général Gabriel Amisi dit Tango Fort, des Forces armées congolaises, très proche de l’ancien Président Joseph Kabila (13). En 2005, 103 entreprises forestières avaient reçu des concessions comprenant 14,75 millions d’hectares de forêts (14).

En somme, d'après l'IGF, 18 concessions forestières du domaine privé forestier de l'Etat avaient été vendues illégalement entre 2014 et 2020 par les ministres successifs de l'environnement. Ceci en violation du code forestier et du moratoire (15). Et, on en est là, en RD Congo !

En Amérique latine, l’appropriation des terres par la corruption, l’intimidation et la falsification des titres de propriété forestiers est tellement répandue qu’elle porte le nom de « Grilagem » du mot portugais « grilo » ou alors criquet.

Au fait, ceux qui s’y adonnent « les grileiros » sont connus pour leur talent à faire vieillir prématurément des faux titres de propriété dans les tiroirs où ont été placés des criquets affamés (16)!

On n’arrête pas le progrès !

Une forêt d'inquiétudes: les défis


L’accord de Paris sur le climat adopté en 2015 et signé par 192 pays a marqué, une étape importante des négociations climatiques, c’est le premier accord international destiné à réduire le gaz à effet de serre (GES).

Les projections actuelles prévoient que nos émissions grimperont jusqu’à 59 gigatonnes (GT) en 2030 si aucune mesure n’est prise d’ici là pour le limiter. Or le scénario raisonnable pour limiter le réchauffement sous le seuil de 2°C prévoit une baisse des émissions jusqu’à 42 GT, soit 17 milliards de tonne de différence.

Comment y arriver ? Les Etats sont des acteurs mais les populations ne voient aucune mesure d’application pour l’atténuation du phénomène. Quand agir et comment ?

Au niveau mondial, selon plusieurs sources, la gouvernance environnementale malgré les nombreux sommets et conférences, se heurte à divers défis comme :
  • L’existence des structures parallèles et concurrentielles ;
  • Des contradictions et des incompatibilités entre acteurs ;
  • La concurrence entre multiples accords provenant d’organisations différentes et comportant des objectifs, des règles et processus différents.
  • Le chainon manquant entre l’échelle mondiale et l’échelle locale etc.
  • L’apparent consensus dans la mobilisation mondiale pour atténuer le réchauffement climatique en préservant les forêts est lourd de contradictions et d’intérêts antagoniques lorsqu’il n’aggrave pas lui-même le problème (17)« Lorsqu’on est dans l’urgence, on se passerait bien de ces sommets aux moissons si médiocres » disait Nicolas Hulot de Ushuaia nature sur TF1, critiquant les sommets de Rio et celui de Johannesburg (18).
En outre les forêts ne font pas partie des biens publics mondiaux. Elles sont soumises à la stricte souveraineté des Etats. Un pays peut actuellement laisser détruire ses forêts pour la production du biocarburant ou pour l’exploitation illégale du bois. La question d’une gouvernance mondiale des forêts se pose de plus en plus (19); Gouvernance difficile à réaliser suite à la souveraineté des états sur les forêts comme ci-dessus évoqué !


En définitive


Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, la déforestation est une question très complexe dont les solutions ne peuvent être simples. Il est utile d’investiguer à plusieurs niveaux pour une combinaison d’approches pouvant permettre une utilisation efficiente des ressources forestières pour une meilleure rentabilité.

Quoi qu’il en soit il faudrait 3 niveaux d’intervention : la communauté internationale, les états avec leurs services compétents en la matière et enfin le niveau de base constitué des collectivités rurales et de la société civile.

Le chainon manquant entre le sommet au niveau international et national avec le local reste un problème.

La prise de conscience des problèmes climatiques devrait être une préoccupation majeure pour toute l’humanité et cela à tous les niveaux.

L’humanité semble progresser en se blessant elle-même. La guerre en Ukraine fait déjà planer le péril atomique, un spectre de l’auto-destruction.

Si elle en échappe, un autre péril de l’auto-destruction l’attend, celui du réchauffement climatique planétaire en cours.

Dieu, dit-on pardonne toujours, l’homme parfois, la nature jamais !

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(1) Bernard Duterme, Déforestation causes, auteurs et enjeux, Alternative sud, vol 15, 2008
(2) Rapport du CIRAD, 2008
(3) Rapport de Banque mondiale, 2004
(4) www.FAO.org, forestry, www.worldbank.org, forests and fofestry cité par Bernard Duterme, Alternatives sud nº15-2008, P8
(5) Banque mondiale, Rapport annuel, 2010
(6) Ceci suite à la grande audience de l’Eglise catholique de par le monde.
(7) Lettre apostolique, octogesima adv.,14/05/1971, cité par le Pape François in Laudato Sii, lettre encyclique, P8, 2015
(8) Saint Jean Paul II, cité par le pape François, in loué soit tu, Ed. Salvar, P.8, 2015
(9) Benoit VI cité par le Pape François, Op. Cit.
(10) Bernard Duterme, Deforestation : causes ; acteurs et enjeux. Alternatives sud vol 15-2008 p 7
(11) Alain Karsenty, Déforestation, Alternatives sud vol 15
(12) Rapport de l’inspection générale des finances, mashariki RDC, https://masharikirdc.net/?p=15131, du 6 avril 2022
(13) www.7sur7.cd du 27 Avril 2022
(14) World rainforest movement, Bulletin no117 ,2007
(15) Eve Bazaiba, 7SUR7.CD, https://www.7sur7.cd/2022/04/13/rdc-eve-bazaiba-annonce-la-suspension-des-contrats-de-concessions-forestieres-indexes, du 13 avril 2022
(16) National Geographic,2007
(17) Bernard Duterme,ibidem,p .27
(18) Nicolas H in Jeune Afrique no 2210, Mai 2003, P 107
(19) CIRAD,2007, op cit